Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Quand le bourreau crie à l'injustice par Reda Bekkat

Publié par The Algerian Speaker sur 7 Octobre 2015, 13:05pm

Catégories : #Editos : let's go

Quand le bourreau crie à l'injustice par Reda Bekkat

Décidément, l’Algérie sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika n’est plus ce qu’elle était, celle de la résistance, de l’honneur. Elle est même aux antipodes de l’idéal révolutionnaire qui animait les Didouche Mourad, Ben M’hidi, Ben Boulaïd, Krim Belkacem et tous ceux qui se sont battus pour la liberté et contre l’injustice. Qui aurait pu croire qu’en 2015, plus de 50 ans après l’indépendance, l’Etat algérien, construit au prix de sacrifices immenses, soit malmené de toutes parts comme il vient de l’être ? D’abord par le pouvoir lui-même, le régime Bouteflika, de par des pratiques autoritaires qui sont plus l’apanage des dictatures que de systèmes démocratiques. Défié par ailleurs par d’anciens criminels qui, loin de reconnaître la clémence dont a fait preuve à leur égard la République, poussent le culot, l’outrage de menacer le Président et de promettre les pires tourments au pays tout entier. Il y a quelques jours, ce fut le tour de Madani Mezrag de menacer des pires turpitudes ceux qui, à ses yeux, n’ont pas respecté leurs engagements et, en premier lieu, le chef de l’Etat lui-même ainsi que certains responsables militaires. On aura donc tout vu dans l’Algérie de Bouteflika, jusqu’à l’impensable, c'est-à-dire la situation où le bourreau crie à l’injustice. Mais le plus grave, c’est l’absence de réaction officielle contre les propos de l’ancien chef terroriste, qui sont de toute évidence des atteintes à la sécurité de l’Etat et la stabilité du pays, aussi bien de la part de la présidence de la République que des autres institutions, y compris l’armée nationale, ciblée également par l’ancien chef terroriste. Cela s’apparente à un renoncement des principes républicains, une capitulation devant ceux qui ont été, par le passé, les ennemis de l’Etat et du pays tout entier. Par contre, pour d’autres Algériens, les autorités ont réagi au quart de tour concernant des propos moins graves qui relèvent de la liberté d’opinion. Dans ces cas-là, la riposte est démesurée par rapport au délit reproché… Arrestation brutale, parfois «à grand spectacle» digne de Hollywood, avec déploiement de dispositif sécuritaire impressionnant, aussi bien dans le cas de généraux que de journalistes, comme ce fut le cas récemment pour Mohamed Bouras, correspondant de presse à El Bayadh et représentant de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. Les charges retenues contre lui font encourir la peine de mort ! A croire qu’un cyberjournaliste, derrière son ordinateur dans un patelin perdu, est plus dangereux qu’un chef terroriste jamais repenti et qui ne dissimule pas ses intentions de nuire au pays. Jusqu’où iront ces dérives autoritaires ?

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